Il y a un mois à peine, Daihatsu annonçait la fin prochaine de la production de sa Copen actuelle, prévue pour la seconde moitié de 2026. Cette décision marquait la fin d’un chapitre important pour le petit roadster japonais. Pourtant, la marque ne semble pas vouloir tourner définitivement la page. En effet, un tout nouveau projet est en cours : la K-Open, un concept qui préfigure la future génération de Copen. Plus ambitieuse, plus passionnée, et surtout dotée d’une architecture à propulsion arrière, cette nouvelle venue promet de redonner à la petite sportive tout son esprit ludique.
Une nouvelle plateforme et un retour à la propulsion
Le changement le plus marquant de cette prochaine Copen réside dans sa configuration mécanique. Contrairement au modèle actuel à traction avant, la K-Open adopte une plateforme entièrement nouvelle à propulsion arrière. Cette évolution radicale a de quoi ravir les puristes, d’autant que le modèle conservera une boîte manuelle à trois pédales, gage d’une expérience de conduite authentique.
Le président de Toyota, Koji Sato, a confirmé que cette orientation résulte d’un véritable engagement de la part du constructeur. Le projet bénéficie même de l’implication directe d’Akio Toyoda, président de Toyota Motor Corporation, qui participera personnellement aux essais de développement pour « conduire et éprouver la Copen à fond ». Ce détail illustre bien l’importance symbolique de ce petit roadster au sein du groupe Toyota.
Un design inspiré du passé mais tourné vers l’avenir
Sur le plan esthétique, la K-Open rend hommage à la première génération de la Copen, commercialisée entre 2002 et 2012. Les phares ronds, emblématiques du modèle originel, font leur grand retour, tandis que la silhouette conserve l’allure compacte et équilibrée d’un véritable roadster. Pour l’instant, aucune image ne montre le toit fermé, mais il est probable que Daihatsu ait choisi de conserver un toit rigide rétractable, fidèle à la tradition de la Copen.
L’intérieur, lui aussi, semble renouer avec la simplicité. Le concept abandonne les grands écrans tactiles pour privilégier un agencement plus analogique, centré sur le conducteur. On y trouve un levier de vitesse manuel à cinq rapports, un frein à main mécanique et quelques boutons physiques. Les poignées de porte sont remplacées par des sangles en tissu, tandis que les sièges offrent un excellent maintien latéral. Tout respire la légèreté et la pureté du pilotage.
Un défi d’ingénierie pour un format compact
Construire une voiture à propulsion dans un gabarit aussi réduit représente un véritable tour de force. Koji Sato a reconnu la complexité du projet lors du Japan Mobility Show 2025. Il a expliqué que l’équipe de développement devait repenser complètement la disposition du moteur, de la transmission et de l’arbre de transmission, tout en préservant un espace intérieur fonctionnel. Selon lui, réussir à loger une architecture à propulsion arrière dans une si petite voiture « témoigne d’une ingéniosité et d’une sagesse remarquables ».
Cette démarche s’inscrit dans la philosophie japonaise du « monozukuri », c’est-à-dire l’art de la fabrication intelligente et précise. Daihatsu semble vouloir prouver qu’il est encore possible de construire une petite voiture sportive, légère et accessible, sans renoncer à l’émotion de conduite.
Un moteur encore mystérieux
Pour le moment, aucun détail officiel n’a été révélé concernant la motorisation de la K-Open. La Copen actuelle utilise un petit moteur trois cylindres turbo de 0,66 litre développant environ 63 chevaux, conforme aux standards des kei cars japonaises. Toutefois, si la future génération devait s’émanciper de ces limites, elle pourrait accueillir un moteur plus généreux, peut-être autour de 1,3 litre, comme celui du précédent concept Vision. Les amateurs espèrent surtout que la version de série conservera la boîte manuelle, gage de plaisir pur.
Vers une commercialisation après 2026
Daihatsu n’a pas encore annoncé la date de lancement officielle de cette nouvelle Copen. Le modèle actuel restera en production jusqu’en août 2026, ce qui laisse penser que la version de série issue du concept K-Open n’arrivera pas avant 2027. Ce calendrier offre au constructeur le temps nécessaire pour finaliser le développement d’une plateforme totalement nouvelle et d’un moteur à la hauteur de son ambition.
Une renaissance attendue du petit cabriolet japonais
Dans un marché automobile de plus en plus dominé par les SUV et les véhicules électriques, l’arrivée d’un petit roadster à propulsion a quelque chose de rafraîchissant. Daihatsu et Toyota montrent ainsi qu’ils n’ont pas oublié l’essence même du plaisir de conduire. Si la version finale reste fidèle à l’esprit du concept K-Open, elle pourrait bien devenir l’une des voitures les plus attachantes de sa catégorie.
La future Copen promet d’allier compacité, légèreté et plaisir mécanique dans une formule rare aujourd’hui. Une chose est sûre : le sourire des conducteurs risque d’être aussi large que les phares ronds de cette nouvelle génération.
